7 février 2019 | ||
10h00 | à | 12h00 Rencontre |
Projet participatif tous publics 2019/2020, création sonore pour l’espace urbain
Réunion de présentation du projet de 10 à 12h
Espace Mendès France // entrée libre
Avec le soutien de la DRAC Nouvelle-Aquitaine
Ce projet s’appuie sur les potentialités de l’application Soundways du collectif Mu (Paris) qui est une plateforme dédiée à la réalisation, à l’édition et au partage de création sonore. Elle permet de créer des parcours sonores géolocalisés, des expériences immersives audio 3D et des événements sonores
dans l’espace public.
Voilà l’occasion de mettre en place des ateliers et des workshops en direction des publics, ainsi que des résidences avec des artistes associés (Damien Skoracki, Véronique Béland).
À l’aube de grandes transformations au centre ville de Poitiers, ces liens sonores permettront de croiser passé, futur et présent pour les promeneurs urbains.
La rencontre permettra de présenter le projet, Soundways, l’organisation prévue pour 2019 en terme de résidences de création, d’ateliers.
SoundWays bénéficie de l’expérience du Collectif MU en création et production de dispositifs immersifs et s’appuie sur un pool de collaborateurs extérieurs : auteurs, réalisateurs, développeurs et techniciens, qui contribuent également à la mise en réseau du projet
En présence de:
Rodolphe Alexis: directeur de la création pour Soundways
Patrick Audinet: Ingénieur développeur pour Soundways
Objectifs du projets
Les objectifs du présent projet sont orientés E.A.C (Education Artistique et Culturelle), médiation numérique en lien avec les artistes (création sonore), les structures culturelles (dont de culture scientifique), les territoires et des publics variés. Il favorise le soutien, l’innovation numérique dans les territoires en utilisant les outils numériques ou pas (géolocalisation, smartphone, enregistrement et traitement sonore, électronique, électromagnétiques) et surtout le développement d’usages accessibles et appropriables. Il est pensé sur une durée de trois ans afin de pouvoir développer de manière correcte ses potentialités et permettre par la suite son appropriation de la manière la plus large possible.
Centré autour de l’expérience auditive en mobilité, il permet de jouer avec les enjeux esthétiques et avec les spécificités d’écritures et de développement des dispositifs technologiques avec des outils facilement transportables. Ceux-ci utilisent, par exemple, les possibilités du guidage (gps : Global Positioning System) et du positionnement en temps réel avec des dispositifs qui tiennent dans nos poches et sont précis au mètre prés.
Comment les personnes, les géographes et les artistes s’adaptent- ils . ces nouveaux usages de l’espace ? Et comment internet se complexifie au point de devenir un labyrinthe, où l’individu connecté peut perdre son temps dans une sérendipité infinie.
Quels nouveaux territoires à réinventer se définissent de cette façon ? Et comment les artistes se saisissent-ils de ces enjeux, entre ubiquité, rétrécissement du monde et théorie de la dérive ? Autant ubiquité, rétrécissement du monde et théorie de la dérive ? Autant de questions amenées par ces nouveaux possibles qui permettent de modeler les territoires et les temporalités. Un même parcours peut révéler différentes strates (rapport entre réel et imaginaire, une époque et une autre, sons d’ambiances et sons enregistrés…). Il s’agit donc bien d’un voyage dans l’espace et dans le temps qui joue avec un patrimoine actif remodelé de manière dynamique par des artistes, des créateurs sonores et des participants sensibilisés.
La proposition suivante s’inscrit donc dans cette perspective en introduisant de manière concrète l’idée de musée sonore et dynamique en lien avec les usages possibles avec la réalité augmentée audio, la géolocalisation et la création sonore. Un univers stimulant ouvert aux publics et évidemment aux artistes qui peut aller de la création hybride aux ateliers, dans un contexte d’éducation artistique et culturelle
Une porte ouverte sur les pratiques et usages du XXIème siècle en lien avec le plaisir de la marche, du parcours, de la ballade et de la découverte.
SOUNDWAYS: collectif Mu
Sound Ways est une application de création, de partage et de diffusion de sons et de parcours sonores géolocalisés. Des bulles sonores destinées à créer des ambiances, des parcours thématiques, culturels ou historiques, sont déposées sur un fond de carte OSM.
Sound Ways propose une écoute inédite et spatialisée du son en fonction du trajet, de l’orientation et de la géolocalisation de l’utilisateur : une expérience in-vivo, une exploration géographique et psycho-acoustique de l’environnement et du territoire.
L’expérience proposée par Sound Ways se vit in situ, en temps réel, dans des situations d’immersion sonore inédite. Sound Ways offre une expérience auditive enrichie dans tout type d’espace : parcs et jardins, fleuves et canaux, musées, places et marchés, transports, parcours historiques de découverte patrimoniale… En déposant des bulles sonores géolocalisées et en créant des parcours, l’utilisateur de Sound Ways sonorise l’espace qu’il traverse.
SoundWays s’adresse à tous les publics : particuliers désireux de créer des ambiances sonores dans leurs quartiers ou de partager des messages, artistes désirant animer des lieux ou transmettre une mémoire.
L’application bénéficie de l’expérience du Collectif MU en création et production de dispositifs immersifs et s’appuie sur un pool de collaborateurs extérieurs : auteurs, réalisateurs, développeurs et techniciens. Le Lieu multiple travaille avec le collectif Mu depuis 2010.
Déjà plus d’une trentaine de créations sont disponibles suite aux expérimentation à Paris et Ile de France avec le collectif Mu :
Voix du Rail, installations ferroviaires du quartier de la Chapelle.
Armeville, un documentaire sonore sur la mémoire industrielle de Saint-Étienne.
Barbès Beats, immersion à travers deux cents ans d’histoire musicale dans les rues de la Goutte d’Or.
ZooPhonic, les coulisses du Parc zoologique de Paris, un Atelier de Création Radiophonique de France Culture.
Chapelle Charbon, exploration psycho-géographique de la Porte d’Aubervilliers / Gare des Mines
Dérivée partielle d’une fonction, parcours sonore intimiste où s’entrechoquent les mots et les sons.
Bande Originale, créations en contexte d’une vingtaine d’artistes réunis le long du Canal de l’Ourq.
Wild Buttes Chaumont, une invitation à l’ornithologie au Buttes Chaumont
Artistes impliqués (résidence de création artistique géolocalisation et création sonore):
Véronique Béland:
Née au Québec (Canada), Véronique Béland vit actuellement à Poitiers (France), après un passage à Lille où elle a été diplômée du Studio national des arts contemporains le Fresnoy (Promotion Michael Snow, 2010-2012). Elle est aussi titulaire d’une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal.
Artiste multidisciplinaire travaillant principalement dans les domaines de l’art numérique et de la littérature, elle s’intéresse plus particulièrement à la matérialisation des formes textuelles dans l’œuvre visuelle ou sonore des messages, artistes désirant animer des lieux ou transmettre une mémoire
Damien Skoracki:
Compositeur et multi instrumentiste doté d’un grand éclectisme musical, Damien Skoracki puise aussi bien son inspiration dans les cultures alternatives et expérimentales, que dans le post rock, la culture pop ou les musiques électroniques, le bruit, les silences.
Il est guitariste électrique, aime les synthétiseurs et les effets analogiques, et explore toutes les potentialités de l’ère numérique
(programmation MAX/MASP, synthèse granulaire, Live, production).
Il s’est forme à l’IRCAM sur ces techniques de programmation et d’outils de création. Des collaborations avec les collectifs de danse (Groupenfonction, «Here We Go», par Rodolphe Gentilhomme), théâtre (Compagnie Raisonances, ZoProd… ), ou avec le cirque Genevois Cirqule lui permettent de créer des bandes sonores originales et d’assouvir ses envies de musique singulière.
SoundWays s’adresse à tous les publics : particuliers désireux de créer des ambiances sonores dans leurs quartiers ou de partager des messages, artistes désirant animer des lieux ou transmettre une mémoire.
L’approche technologique offerte par géolocalisation permet d’offrir une nouvelle forme d’expérience auditive en mobilité. Celle-ci se frotte aujourd’hui aux enjeux esthétiques et aux spécificités d’écritures et de développement des dispositifs technologiques. De nouvelles formes de déambulation basées sur la marche, le parcours, la découverte, peuvent faire appel à l’écoute , ce sens étant complété par des outils technologiques (smartphone et casques) à la portée de chacun. La ville devient ainsi augmentée par le son. Un nouveau terrain de jeu et d’exploration, qui peut être sans cesse renouvelé par la dynamique de nos imaginaires.
Cela peut passer par des schémas déjà connus et utilisés dans la valorisation des œuvres, des collections et du patrimoine. Mais cela peut être également l’occasion d’explorer des zones de créativité qui passent par des subjectivités artistiques (avec des musiciens, des créateurs sonores, des designers, des chorégraphes…) et des interactions inattendus (ateliers avec des enfants, des seniors, workshops, point de rencontres organisés pour de la médiation in situ…).
Comme nous l’avons vu, au delà des outils, il est essentiel de développer les usages et cette phase passe par une nécessaire appropriation qu’elle soit matérielle, financière, cognitive. L’expérience de l’équipe du Lieu multiple a permis de mettre en place de nombreuses actions de médiation (dont d’EAC, Education Artistique et Culturelle) dont le succès tient aux temps de préparation et à une définition claire des objectifs à atteindre.
Dans un lieu d’accueil comme le notre, nous avons la possibilité de travailler avec des publics différentiés, élèves, étudiants, jeunes adultes, adultes, seniors, personnes en situation de handicap…). Cela permet de décliner les différentes formes d’usages et d’appropriations. Le fait d’être dans un centre de culture scientifique peut légitimer utilisation de la géolocalisation, en expliquant, par exemple, ce que cela représente d’un point de vue technologique.
PREAC: « Arts, cultures et numérique » : quelles créations numériques pour le XXIᵉ siècle ?
Le PREAC, Pôle de Ressources pour l’Éducation Artistique et Culturelle, répond à la volonté de « mettre en œuvre une politique concertée d’éducation artistique et culturelle à l’échelle de chaque territoire » (circulaire commune Éducation Nationale/Culture et Communication n°2007-090 du 12-4-2007). Il s’appuie sur la mise en œuvre de conventions multipartenariales et a pour vocation de fournir des ressources et des outils pour le développement de l’éducation artistique et culturelle. Le réseau Canopé en est l’opérateur, avec le soutien de la DRAC Nouvelle-Aquitaine.
Partenaires du PREAC : l’Espace Mendès France, le Lieu multiple (pôle de création numérique de l’Espace Mendès France), le Réseau Canopé, la Drac Nouvelle Aquitaine et le Rectorat-Daac de Poitiers.
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